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- La nouvelle alerte du GIEC sur l’urgence climatiqu...
Dans son dernier rapport « Changement climatique 2021 : les éléments scientifiques », le GIEC[1] détaille l’ampleur des changements climatiques observés et à venir. D’après ses conclusions, le changement climatique est plus rapide et plus important qu’il n’était estimé en 2013, lors du précédent rapport : au rythme actuel des émissions, les experts estiment désormais que le seuil de réchauffement mondial de +1,5°C - fixé par l’Accord de Paris - pourrait être franchi d’ici à 2040, peut-être même dès 2030.
Si le réchauffement climatique a déjà des conséquences en partie irréversibles, le GIEC explique qu’il est encore possible d’agir, en prenant rapidement des mesures fortes et durables pour réduire les émissions. Ce rapport marque notamment une étape importante en amont des négociations internationales sur le climat, du G20 d'octobre prochain en Italie – qui réunira les pays les plus riches de la planète et les plus émetteurs – à la 26ème conférence sur le climat de Glasgow, du 1er au 12 novembre 2021, lors de laquelle les Etats devront revoir leurs ambitions climatiques.
Fruit d’un travail de 234 experts (climatologues, économistes, etc.), ce rapport a été élaboré sur la base de 14 000 références disponibles, scientifiques, techniques et socio-économiques. Il dresse ainsi le tableau le plus complet et objectif de la situation climatique actuelle, et établit également des projections autour de cinq scénarios d’évolution des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), du plus optimiste au plus sombre.
L’augmentation de la température moyenne de la planète entre 2011 et 2020 est estimée à environ 1,1°C par rapport à la période préindustrielle (1850-1900), et la période 2016-2020 est la plus chaude jamais observée. Il s’agit d’un niveau de réchauffement « sans précédent » depuis au moins 2000 ans, précise le GIEC.
L’activité humaine est responsable du réchauffement climatique rapide, et aggrave certaines de ses conséquences. Le GIEC réaffirme notamment l’influence directe de l’action humaine sur la fréquence et l’intensité des évènements climatiques extrêmes, tels que les vagues de chaleur et les fortes précipitations. En particulier, l’urbanisation aggrave les conséquences du réchauffement : la poursuite de l’urbanisation combinée à l’augmentation des températures extrêmes augmentera « avec une grande certitude » l’intensité des vagues de chaleur dans les villes, à l’origine notamment de l’effet d’îlot de chaleur urbain.
La hausse moyenne des températures masque néanmoins des disparités locales : si le réchauffement à 1°C affecte tous les continents, il est généralement plus important sur les terres que sur les océans. Les pôles devraient également se réchauffer plus rapidement que les zones tropicales, proches de l’équateur, comme le montre l’infographie ci-après :
Image
La concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint un niveau record (410 ppm) depuis au moins deux millions d’années, avec des changements déjà irréversibles, comme la fonte des glaciers ou la hausse continue du niveau des océans (+3,6mm par an depuis 2006). Mais l’ampleur de ces changements sera variable selon le niveau des émissions.
Tous les scénarios du GIEC prévoient un réchauffement de la planète de 1,5°C.
Le GIEC a établi cinq scénarios d’évolution du climat, en fonction des quantités d’émissions de GES émises « à partir de maintenant ». Dans tous les scénarios, la température mondiale grimperait de plus de 1,5°C d'ici à 2030, dépassant ainsi au moins de manière temporaire le seuil de réchauffement fixé par l’Accord de Paris.
Dans la perspective la plus optimiste, si nous atteignons la neutralité carbone d’ici 2050 et réussissons à produire des émissions négatives par la suite (via la séquestration du carbone), l’augmentation de la température atteindrait un pic de 1,6°C pour redescendre à 1,4°C d'ici à 2100.
Dans le pire des scénarios, si nous continuons d’émettre autant de GES, le GIEC prédit un réchauffement de 2,8°C à 4,6°C d’ici 2100 (4ème scénario), ou de 3,3°C à 5,7°C (5ème scénario). Dans ce cas, l’élévation de la mer pourrait également atteindre un mètre d’ici 2100, avec pour conséquence d’importants risques de submersion pour de nombreuses villes côtières qui entraîneraient d’immenses déplacements de population. L’Asie (Inde, Bangladesh, Jakarta, Japon, etc.) et l’Afrique (Nigéria, Côte d’Ivoire, Cameroun, etc.) sont les continents avec les plus fortes populations côtières, et donc plus menacées par ces forts mouvements de migrations. En Europe, la menace est moins forte mais elle existe : notamment en France (surtout le long de la manche, la Vendée, la Camargue, etc.), aux Pays-Bas (Rotterdam, Amsterdam) ou encore en Italie (Venise est menacée de disparaître).
D’après ces projections, il resterait à peine vingt ans d’émissions au rythme actuel (40 milliards de tonnes de C02/an) pour rester sous la limite de 2°C de réchauffement d’ici 2100, mais seulement 7 ans et demi pour rester en dessous de 1,5°C.
Des solutions existent pour limiter le réchauffement climatique à un niveau donné. Compte tenu de tous ces éléments, le GIEC insiste sur l’urgence de réduire « les émissions cumulées de CO2 », en parvenant à la neutralité carbone d’ici 2050. Dans le « Résumé pour les décideurs », il recommande d’atteindre au moins des émissions de CO2 nulles mais aussi de réduire fortement les émissions de méthane[2], désormais responsables « d’un quart du réchauffement », sans quoi les objectifs de l’Accord de Paris seraient définitivement hors de portée.
Le prochain rapport du GIEC (à paraître en février 2022) portera sur les conséquences du réchauffement pour montrer notamment comment la vie sur Terre (écosystème, société, etc.) sera transformée d’ici 2050, voire plus tôt. Un troisième rapport (mars 2022) abordera les solutions pour limiter le réchauffement climatique, et atténuer ses effets. Ces trois rapports aboutiront ensuite à la publication d’un Rapport général de synthèse, à paraître en septembre 2022.
[1] Créé en 1988, le Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat (GIEC) regroupe des experts scientifiques (climatologues, géographes, économistes, etc.) issus de 195 pays. Lancé par les Nations Unies, cet organisme a pour mission d’évaluer les informations scientifiques sur le réchauffement climatique, ses risques et le rôle de l’activité humaine.
[2] Le méthane est le deuxième gaz le plus important après le CO2, auquel contribuent majoritairement le secteur de l’agriculture (60%), ainsi que l’exploitation et le transport des énergies fossiles (environ un tiers).
ARCHITECTE ou société d’architecture
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Commentaires
IL FAUT SAUVER LA VIE SUR
IL FAUT SAUVER LA VIE SUR CETTE BELLE PLANETE TERRE tant qu'il est encore temps car il n'y a nulle part ailleurs où aller dans le système solaire, Mars faut pas compter dessus, la Terre, en comparaison c'est le paradis !!!!!!!!