Décarbonation : Le CNOA partage ses contributions à la SNBC

Au-delà de l’aménagement, la construction neuve est une autre source majeure d’émissions de GES ; près du quart des émissions du secteur, tous scopes compris. C’est une source suffisamment importante pour que les 13 millions de constructions réalisées en France entre 1990 et 2019 annulent les économies d’émissions réalisées grâce aux travaux de rénovation et aux mesures d’efficacité énergétique sur la même période.   

À partir de ce constat, limiter les constructions autant que possible est une nécessité si nous souhaitons atteindre nos objectifs climatiques. Par ailleurs, lorsque la construction s’impose, elle doit être réalisée avec des pratiques et matériaux aussi décarbonés que possible, en plus d’être optimisée. Pour atteindre ces objectifs, il s’agit de :   

• Favoriser la structuration et le développement de filières décarbonées de construction.
• Limiter les conditions d’ouverture à l’urbanisation des terres non bâties. Elle ne doit être possible que lorsque la rénovation ou la densification de l’existant sont impossibles. 
• Prioriser les friches urbaines pour les constructions neuves. Densifier les friches, les dépolluer, les replanter ou les construire. 
• Imposer dans les règlements d’urbanisme des coefficients de biotope surfaciques ambitieux lors des opérations d’aménagement, notamment grâce au maintien de surfaces non imperméabilisées et de pleine terre. 
• Faciliter la densification parcellaire en cas de sous-densité du bâti. 
• Favoriser le multiusage dans un bâtiment existant. 

Découvrez nos propositions pour la décarbonation de la rénovation la semaine prochaine, dans l’épisode 3 de cette série.