Le Conseil national de l’Ordre des architectes intervient au Salon EnerJ Meeting

Lors son intervention le président du Conseil national, accompagné de Céline Beaujolin, déléguée générale de l’Association Filière Hors-France et de Dominique Cottineau, délégué Général de l’Union des Industriels et Constructeurs Bois, a rappelé que la filière hors site ne peut avoir comme seul discours celui de la réduction des coûts et des délais de construction. Pour être acceptés par les élus locaux et les habitants, les projets construits en hors site doivent avant tout s’inscrire dans un récit architectural, un récit de territoire, une histoire du lieu qui justifie le recours à ce procédé constructif. Pour le président du Conseil national, la construction hors site aura aussi à s’inscrire dans le développement de filières industrielles locales, mais aussi à proposer des solutions en réponse aux enjeux de demain, comme celui du confort d’été, sans recours à la climatisation.  

Pour être pertinent, le hors site devra aussi concilier des objectifs de qualité constructive, mais aussi des objectifs de qualité architecturale et spatiale afin de garantir l’insertion paysagère et urbaine des projets et offrir aux habitants le meilleur confort d’usage. Le respect de ces exigences passe par un dialogue fécond entre l’industriel et l’architecte qui doit rester le maître d’œuvre du projet.  

La seconde table ronde qui portait sur le rôle de l’intelligence artificielle dans l’industrie du bâtiment a réuni Laurent Tardif, président de la Fédération des Industries Électriques, Électroniques et de Communication (FIEEC), Philippe Rambach, directeur de l’intelligence artificielle chez Schneider Electric et Jérôme Blasi, directeur délégué à la Direction technologies de l’information du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB).  

Lors de son intervention le Conseiller national a d’abord rappelé l’acculturation progressive des architectes aux différentes formes d’intelligence artificielle dans la pratique de leur activité, révélant un usage encore limité mais qui devrait largement progresser dans les années à venir, ce qui sera porteur de nouveaux enjeux et défis pour la profession d’architecte.  

Bruno Reyne a ensuite évoqué les enjeux juridiques autour de la notion de propriété intellectuelle, source d’inquiétude parmi les architectes. Enfin, il a interrogé les rôles que pourraient avoir l’intelligence artificielle dans la création architecturale pour des activités d’optimisation des coûts et de financement des opérations et d’assistance à la création, tout en rappelant que seul l’architecte est en mesure d’avoir une approche sensible de l’architecture, garante d’un cadre de vie de qualité au service de l’intérêt public.